Boite en Laque Chinoise - Noir et or
Laque Chinoise:
- Boite chinoise, il s'agit d'une très belle pièce. Boite (coffret) en Bois issue de l'artisanat chinois.
- Cette boite Chinoise est finement laquée à la peinture d'or.
- Toutes nos boites asiatiques sont entièrement restaurés et sont de très bonnes qualités.
- Entièrement en bois, travaillée à la main qui ravira les amateurs d'art asiatique.
Histoire des laques chinoises
La laque provient d’un arbre appelé « qishu » en Chine, que l’on connait en Occident sous le nom de « rhus vernicifera ». On trouve cet arbre dans les provinces chinoises du centre et du sud du pays, mais il est également présent au Japon, en Corée, dans plusieurs régions d’Asie du Sud-Est. C’est dans les provinces du Sichuan, du Hubei, du Hunan, du Guangxi, du Fujian et du Zhejiang qu’est cultivé le qishu. Les cultivateurs estiment que c’est après sa dixième année qu’il procure sa meilleure qualité de laque. Pour récolter sa sève, il faut inciser l’écorce de l’arbre et recueillir la sève dans un godet. Toutefois, les cultivateurs doivent prendre de grandes précautions, car cette sève est toxique lorsqu’on la respire et au toucher. En effet, elle provoque des affections respiratoires et des abcès.
La laque chinoise est composée de 70 % d’urushiol, un hydrocarbure, de 23 % d’eau, de 5 % de gomme et de 2 % d’albumine. Un filtrage à l’aide d’une toile permet de séparer les impuretés de la laque, et elle est débarrassée de son excédent d’eau par ébullition. Ainsi, sa couleur change et de blanc laiteux elle devient légèrement ambrée et incolore. Elle est conservée à l’abri de la lumière et de l’air dans des récipients hermétiques afin de ne pas s’assombrir. Elle est colorée avant son usage avec du sang de porc pour obtenir le vermillon, de l’oxyde de fer pour obtenir du noir, de l’indigo pour obtenir du bleu ou de l’orpiment pour obtenir du jaune.
Les couches de laque sont appliquées sur des objets possédant un support. De nos jours, le mot laque (« qiqi » en chinois) désigne un objet recouvert de laque. Par le passé, il se disait qu’il fallait appliquer plus de deux cents couches de laque pour obtenir un bel objet. Dans la réalité, il ne faut appliquer en moyenne qu’entre dix et cinquante couches. Pour appliquer la laque sur un objet, il faut utiliser un pinceau à poils doux ou une spatule, en fonction de l’objet à laquer. La laque peut être appliquée sur une grande variété de supports comme le bois de pin, le laiton, la toile de chanvre, l’étain, le bambou, l’or, le cuir, l’argent et la porcelaine. Il faut sécher chaque couche de laque dans une chaudière saturée d’humidité afin de provoquer la polymérisation de l’urushiol qui fait durcir la laque. C’est de cette manière qu’est obtenu un produit dur (mais cassant), brillant et résistant aux températures élevées, à l’eau et à l’acide.
L’objet chinois en laque le plus ancien connu à ce jour, un bol, date de 4000 ou 5000 av. J.-C. et a été trouvé dans la province du Zhejiang. La base des classifications des objets en laque découle du Xiushulu, un traité sur la laque chinoise écrit au XVIe siècle par Huang Cheng. Cet ouvrage distingue une dizaine de types de laque chinoise parmi lesquelles :
– Ajourées ;
– À reliefs sculptés ;
– Monochromes ;
– Peintes ou marbrées ;
– Incisées ;
– Transparentes :
– Incrustées d’objets précieux.
Une légende raconte qu’il aurait existé une vaisselle de bois laqué incolore. À l’époque des Royaumes combattants (475-221 av. J.-C.), des artisans ont créé une vaisselle rouge et noir. Les Chinois avaient pour coutume à cette époque d’utiliser les mêmes couleurs pour différents objets comme les boucliers, les arcs, les bateaux, les chars, les harnais pour chevaux, les instruments de musique ou les coupes. C’est à cette époque que sont apparus les premiers piliers laqués dans les chambres funéraires.
Sous la dynastie Han (206 av. J.-C. - 220 apr. J.-C.), les cercueils et les accessoires de toilette ont changé de couleurs et de formes. En effet, leurs supports n’étaient plus en bois, mais en toile trempée en couches superposées appliquée sur un moule en bambou ou en cuir. Après deux semaines de pose, la toile était décollée du moule en ayant pris sa forme. Cette technique fut appelée « laque sèche ». C’est également à cette époque que sont apparus les premiers ateliers officiels.
Sous la dynastie Tang (618-907), on racontait que l’empereur du Japon, qui était un grand amateur d’objets en laque, possédait plus de trois mille pièces. Les objets en laque de cette époque se caractérisent par la création de nouveaux pigments et de nouvelles incrustations d’or, de nacre, d’argent, et d’écailles de tortue. Les nouvelles incrustations étaient principalement utilisées pour les instruments de musique et le cuir laqué servait surtout à la confection de fourreaux de sabre.
Sous la dynastie Song (960-1279), la production de laque des régions du Zhejiang et du Hubei a connu un très fort développement. C’est la grande époque des monochromes rouges ou noirs sans décor. De nouvelles techniques d’incision sont également apparues et les motifs étaient dorés en creux à la feuille ou à la poudre. La ferveur religieuse de cette période a poussé les artisans à réaliser un grand nombre de statues de Guanyin et de Bouddha en laque sèche.
La laque rouge sculptée, appelée « tihong », est apparue sous la dynastie Tang, mais s’est fortement développée sous la dynastie Yuan (1271-1368). Elle est communément nommée laque de cinabre ou laque de Pékin, et nécessite une cinquantaine de couches. À cette époque, les objets en laque les plus fabriqués étaient les pots à motif floral, les boîtes rondes et les plateaux. Certaines innovations ont aussi vu le jour sous les Yuan, comme les incisions d’or, la gravure en profondeur et les laques incrustées de nacre (« luotian »).
Sous la dynastie Ming, les objets en laque étaient très variés, notamment grâce aux échanges réalisés avec le Japon, autre grand producteur d’objets en laque. Au XVe siècle, le fils de l’empereur Yongle prit la tête de la manufacture Guoyuan et de ses trois cents artisans. Cette manufacture produisit de nombreuses œuvres d’art en laque de Pékin pour la cour impériale, notamment des pièces de mobilier qui ne furent jamais exportées.
Sous la dynastie Qing, le mobilier laqué a connu un fort développement grâce à la technique du « kehui ». La taille de ce mobilier laqué était très impressionnante et ces produits rencontrèrent un très grand succès en Europe. De nos jours, même si les ateliers impériaux ont disparu, il subsiste encore en Chine des ateliers de laqueurs traditionnels.