Les rituels Chinois
Histoire Chinoise / PUBLIÉ LE 21/01/2012 /
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La dynastie Tcheou occidental (1050-771av JC) et oriental (770-249av JC) est resté jusqu’à la fin de la dernière dynastie régnante (Qing 1644-1911) comme la période fondatrice de la culture chinoise.
Elle a vu la création d’œuvre référence de la vie quotidienne comme le Classique des mutations ou Yì Jīng (recueil de divination), le Classique des vers (recueil de chant sacré), le Classique des documents (recueil de discours des Tcheou), le Livre des rites (recueil des cérémonies) et les Annales des Printemps et des Automnes (histoire du début de la dynastie). Ces œuvres qui se feront appelé « Classiques » ont été compilés par Confucius (ou de son vrai nom Kong Qiu (551-479av JC)). Il cherchera à mettre en avant sa vision de ce que sont la sagesse et la vertu, lesquels étant pour lui des acquis fondés sur toute une vie pour qui s’en donne les moyens et non un présent naturel ce qu'on pensait alors à l'époque. |
Ce sont sur ces « moyens » que nous allons maintenant nous pencher
Les principes fondateurs de la vertu pour Confucius peuvent être divisés en quatre :
- L’affection
- Le devoir
- La juste mesure
- La considération des circonstances
A chacun de ses principes sont associés des rituels quotidiens et/ou particuliers.
A l’affection s’attache l’idée que chaque membre de la famille doit montrer son attachement aux autres sans distinction. Ainsi chaque jour dès que l'on croise un parent on le salue respectueusement en mettant les deux genoux à terre et en s’inclinant dans ce que l’on appelle les vœux de quiétudes.
Dans des cérémonies particulières, il convient de montrer son attachement en organisant des festivités ou l’on fera en sorte de laisser gagner la personne fêté aux divers jeux (énigmes ou poèmes chinois).
On peut associer aux devoirs tous les rituels que l’on doit faire pour faire montre de piété aux vivants mais aussi aux morts. Ainsi un fils doit avoir envers ses parents une obéissance totale,les assister dans la vie domestiques(la toilette et les repas), faire preuve d'ardeur à la fois dans l'étude des textes (que l'on appellera à partir de la dynastie Han « les Classiques ») mais aussi dans les fonctions (militaire ou civil) que l'on sera amené à occuper.
« Il donne à son père par tous ces soins, la vigueur de corps et d'âme qui convient à un chef, il lui procure une longue vie et de quoi survivre à la mort, il communie enfin avec lui afin d'être capable de lui succéder et de présider son culte .» Marcel Granet Religion des Chinois page 69.
On peut constater qu'à la mort de ces parents les devoirs du fils envers ses parents ne s'arrêtent pas pour autant. S'applique dans un premier temps une période de deuil de vingt cinq mois régis par le jeune, le confinement, la privation de divertissements symbolisé par le port d'un vêtement de toile bise sans ourlet très lourd (comme la tristesse que l'on éprouve).... Après cette période de deuil on rend hommage à la tablette de pierre (symbolisant l’âme du défunt) dans le temple des ancêtres lors de rituels particuliers. Le culte aux ancêtres fondateurs de la famille ont lieu quatre fois dans l’année chinoise. A cette occasion chaque membre de la famille est séparé par rang (le doyen qui fait office de chef de famille dans les cérémonies a la préséance) et au sexe (les femmes étant séparées également par rang). Ainsi l’un après l’autre chacun va effectuer une prière puis faire bruler des baguettes d’encens et donner de la nourriture (blé, millet ou riz (V ème siècle)) devant les tablettes (symbolisant l’âme du défunt) aux noms des ancêtres et parents défunt. |
Dans les hommages s'imposent une hiérarchie. Un fils pieux rend hommage plus à son père décédé qu'aux autres parents (cousin, oncles...) morts. Ça serai faire insulte à son père . C'est le principe de juste mesure.
Cependant pour empêcher de nuire trop gravement à sa santé il est indiqué de ne pas faire le deuil si on à des problèmes de santé ou d'argent, Le fait de faire le deuil ne doit pas conduire à sa propre mort. C'est la qu'intervient le principe de la considération des circonstances. Ainsi par sa vertu, un fils pieux donnait à son père le statut d'ancêtre chinois. En retour lui était transmis le rôle de chef de famille ainsi que le bonheur avec une longue descendance d'enfants de sexe masculins.
Loic Josselin
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Article publié le 21/01/2012 à 14h31
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